- prémisse
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• 1310; lat. præmissa (sententia) « (proposition) mise en avant »1 ♦ Log. Chacune des deux propositions placées normalement au début d'un raisonnement et dont on tire la conclusion. Axiome constituant l'une des prémisses d'un raisonnement.2 ♦ Cour. Fait d'où découle une conséquence, affirmation dont on tire une conclusion; commencement d'un exposé, d'une démonstration. Ces deux faits « devaient être les prémisses de l'attentat actuel » (Balzac).⊗ CONTR. Conclusion, conséquence. ⊗ HOM. Prémices.prémissen. f.d1./d LOG Chacune des deux premières propositions (majeure et mineure) d'un syllogisme, dont on tire la conclusion.d2./d Par ext. Argument, proposition dont découle une conclusion; fondement d'un raisonnement.— Fait considéré dans les conséquences qu'il entraîne.⇒PRÉMISSE, subst. fém.Le plus souvent au plur.A. —LOG. Chacune des deux propositions, majeure et mineure, d'un syllogisme, d'un raisonnement. Le syllogisme est un raisonnement composé de deux prémisses et d'une conclusion (J.-J. AMPÈRE, Corresp., 1818, p.154). Le Rapport motif-décision est plus vaste que le rapport de prémisses à conséquence dans un raisonnement pratique (RICOEUR, Philos. volonté, 1949, p.68).B. —Proposition, affirmation entrant dans une démonstration dont on tire une conclusion. Dans un grand nombre d'affections nerveuses, dans les hystéries, les névroses d'angoisse, les névroses obsessionnelles, nos prémisses se montrent justes (FREUD, Introd. psychanal., trad. par S. Jankélévitch, 1959 [1922], p.468). Si l'on n'accepte pas ces prémisses, la définition de la sociologie de Von Wiese ne conduit à aucune clarification (Traité sociol., 1967, p.6).— Prémisse de + subst. Point de départ, condition première d'un phénomène. Dieu est meilleur que vous, mon enfant, reprit le père avec des caresses dans la voix. Si j'en juge par le présent, il vous offre les prémisses d'un superbe avenir (ESTAUNIÉ, Empreinte, 1896, p.197). Mais dès le 8 août, jour où j'avais été pressenti sur les prémisses de ce nouveau projet, j'y coupai court (JOFFRE, Mém., t.2, 1931, p.313).Prononc. et Orth.:[
]. Homon. prémices. Ac. 1694, 1718: premisses (subst. fém. plur.); dep. 1740: prémisses. Étymol. et Hist.1. 1310 log. (GERVAIS DU BUS, Fauvel, éd. A.Langfors, 1362); 2. ca 1350 «avertissement, condition» (ds G. ESPINAS, La vie urbaine de Douai au moyen-âge, IV, 705 ds Fonds BARBIER); 1841 «fait d'où découle une conséquence» (BALZAC, Tén. affaire, p.190). Empr. au lat. scolast. praemissa (XIIIes. «la prémisse d'un syllogisme» ds BLAISE Latin. Med. Aev.), du lat. praemittere «envoyer devant ou préalablement». Fréq. abs. littér.:166.
prémisse [pʀemis] n. f.ÉTYM. V. 1320; lat. præmissa (sententia) « (proposition) mise en avant ».❖1 Log. Chacune des deux propositions (la majeure et la mineure) placées normalement au début d'un raisonnement (⇒ Démonstration, syllogisme) et dont on tire la conclusion. ⇒ Hypothèse, principe. — REM. Le mot est presque uniquement employé au pluriel. — Syllogisme dont l'une des prémisses est sous-entendue. ⇒ Enthymème. || Axiome constituant l'une des prémisses d'un raisonnement.2 (V. 1350). Cour., mais style soutenu. Fait d'où découle une conséquence (→ Accident, cit. 4), affirmation dont on tire une conclusion; commencement d'un exposé, d'une démonstration.1 Ces deux faits, dont l'un était la conséquence de l'autre, devaient être les prémisses de l'attentat actuel (…)Balzac, Une ténébreuse affaire, Pl., t. VIII, p. 572.2 À mesure que je vous comprends mieux, il me paraît davantage que votre conclusion déborde sensiblement vos prémisses.Gide, Corydon, IIe dialogue.❖CONTR. Conclusion, conséquence.HOM. Prémices.
Encyclopédie Universelle. 2012.